Bien qu’il est possible de pratiquer l’aïkido sans en connaître l’historique, se pencher sur la vie de Morihei Ueshiba, son créateur, permet de mieux en saisir les subtilités.
Pourquoi l’aïkido n’est pas de l’auto-défense ? Quelle est l’origine de telle technique ? Est-il obligatoire de méditer avant chaque pratique ? Autant de questions qu’un débutant est en droit de se poser et qui trouvent leur réponse dans l’histoire ou la philosophie de l’aïkido.
Vous pouvez d’ailleurs déjà trouver quelques pistes de réflexion dans les articles que nous mettons à votre disposition.
Parcourir les plus récents articles
La vie de Morihei Ueshiba, fondateur historique de l’aïkido
L’Aikido a été créé au 20ème siècle par Maitre Morihei Ueshiba, ou O’Sensei, « Grand Maitre ». Il tire ses sources de différentes pratiques martiales venues de la période des samourais, et plus particulièrement du Daito Ryu jujutsu. Il est aussi fortement influencé par la religion, qui en a définie la philosophie.
Maitre Ueshiba est né de Yokoru et Yoki Ueshiba le 14 Décembre 1883 à Tanabé au Japon. C’était un enfant de faible constitution et souvent malade, mais très intelligent. Il étudie le chinois et la religion Bouddhiste sous la direction d’un prètre Zen.
Il porte un intérêt marqué à la prière et la méditation. Pour se renforcer physiquement, son père le pousse à pratiquer le Sumo et la natation dès l’âge de 10 ans.
En 1901, il part à Tokyo, où il ouvre une librairie papeterie. Il étudie le Ju-Jutsu au Kito-ryu, et le Ken-Jutsu au Shinkage-ryu. De nouveau malade, il retourne à Tanaka. Quelques temps plus tard, il épouse Itogawa Hatsu.
Rencontre avec le budo
À 20 ans, il part s’engager dans un régiment d’infanterie, où il apprend le combat à la baionnette. Il quitte l’armée en 1906, et retourne à Tanabé.
En 1910, le gouvernement japonais lance un projet pour repeupler Hokkaido. Ueshiba décide de partir en 1912 avec sa famille et un groupe de 80 personnes. Ils fondent la ville de Shirataki. La vie est très dure, l’hiver très long, les récoltes mauvaises. Mais la détermination de Ueshiba motive les colons.
C’est à cette époque que Ueshiba rencontre Sokaku Takeda, Maitre de l’école Daito de Jujutsu. Ueshiba l’invite à rester chez lui pour qu’il lui enseigne son art.
En 1919, il apprend que son père est gravement malade. Il abandonne ses terres à Maitre Takeda et part pour Tanabé. En route, il entend parler de Onisaboro Deguchi, un grand maitre spirituel de la secte Shinto Omoto Kyo se trouvant à Ayabé , près de Tokyo. Ueshiba décide de lui rendre visite.
Arrivé à Tanabé, il apprend que son pére est mort depuis 4 jours. Très peiné, il passe de longs mois à méditer et à prier. Il décide de s’installer avec sa famille à Ayabé et entre dans la secte Omoto Kyo.
Premier dojo et développement de l’aïkido
Il ouvre le dojo « Ueshiba Juku » pour les adeptes de la secte. Il y développe sa propre idée du Budo. Sa notoriété grandit, et en 1923, il appelle son art Aiki-Bujutsu. Pendant cet période, il aura souvent la visite de Maitre Takeda.
En 1924, il décide de suivre Maitre Degushi en Mongolie pour fonder une communauté utopiste, centre spirituel pour l’amour et la fraternité universelle, selon les principes de l’Omoto Kyo.
Six mois plus tard, après d’innombrables difficultés, le gouvernement chinois les fait emprisonner. Ils évitèrent d’être fusillés grâce à l’intervention du gouvernement japonais.
De retour au Japon, Maitre Ueshiba reprend son entrainement, développant son art, connu sous le nom de « Ueshiba Aiki-jutsu ». Sa réputation s’étend à travers tout le Japon.
De grands Maitres d’Art Martiaux viennent le voir pour le défier. Jigoro Kano, le fondateur du Judo, envoie ses meilleurs élèves étudier l’art martial qui deviendra « Aikido » en 1942.
Maitre Ueshiba est invité à faire de nombreuses démonstrations dans tout le Japon, et entre autres, devant la famille impériale. Il donne des cours à l’académie de police militaire.
Le Japon entre en guerre, Maitre Ueshiba part à Iwama près de Tokyo. Il y pratique l’agriculture, et ouvre un dojo, le Hombu Dojo, aujourd’hui sanctuaire de l’Aikido.
Diffusion de l’aïkido comme « art de la paix »
En 1948, les américains, qui ont interdit toutes pratiques martiales au Japon, autorisent la reprise de l’enseignement de l’Aikido pour son caractère de Paix et de recherche de vérité.
L’Aikikai Foundation est officiellement ouvert le 9 Février, dirigé par Kisshomaru Ueshiba, son troisième fils. Le développement de l’Aikido à travers le monde commence alors.
Maitre Tohei, 10eme Dan et pratiquant de la première heure, est envoyé aux Etat-Unis pour enseigner l’Aikido. De nombreux maitres le suivront dans différents pays. Maitre Ueshiba acquiert le titre de O’Sensei et continue à perfectionner l’Aikido.
En 1969, Maitre Ueshiba tombe malade. Il meurt le 26 Avril. Deux mois plus tard, Hatsu, sa femme, meurt à son tour.
L’aïkido de nos jours
L’aïkido se perpétue aujourd’hui à travers le monde. Plusieurs élèves du fondateurs ont transmis la pratique et la philosophie de cette discipline.
Il n’a pas été facile pour l’occident d’échapper aux pièges culturels. Nombre de dojos pratiquent l’aïkido avec des références sportives, scolaires, compétitives…
L’aïkido est le contraire d’un sport, et peu de dojos véhiculent un aïkido traditionnel. C’est pourquoi il est important de bien choisir son maître et son dojo.
Nous vous invitons à venir essayer avec nous les vertus d’un aïkido sobre et traditionnel, efficace et complet.